Chroniques Ecarlates (prologue)

Tout d’abord, je tenais à tous vous remercier pour tous les messages et les compliments que vous avez pu laisser sur le forum concernant les Fragments de non-vie, ça m’a fait énormément plaisir !!!
Et cela m’a confirmée dans l’idée que j’avais de ne pas en rester là (désolée si j’ai fait peur à certains !!!).

Pour être tout à fait honnête, je savais dès le 2ème épisode comment se termineraient les Fragments. Je n’avais cependant pas prévu la longueur du texte qui s’est finalement retrouvé entre ces deux points, ni les différents rebondissements qui ont pu avoir lieu !
Mais au fur et à mesure que l’histoire avançait, j’ai compris que l’aventure des Saigneurs Ecarlates ne pouvait en rester là. Et j’ai commencé à réfléchir à une possible suite après le Repaire de l’Aile Noire…

Il semble que finalement, cela vous intéresse, vous aussi, de savoir ce qui s’est passé après la défaite de Nefarian. Il est vrai que beaucoup de questions n’ont pas encore trouvé leurs réponses…

Mais ce n’est plus seulement l’histoire d’Ivy, c’est celle de toute la guilde. Il fallait donc changer le titre.
« Passer à autre chose », en somme…

Si vous avez à nouveau l’envie de me lire, je vais tenter de vous raconter cette histoire.
Si vous êtes toujours prêts à accompagner nos héros sur des routes bien plus sombres que celles qu’ils ont déjà arpentées…

Il est temps de se remettre en route. Malgré la chute du Vol Noir, d’autres ennemis menacent l’avenir des mondes.

J’espère que vous apprécierez les Chroniques Ecarlates.

Bonne lecture à tous…

Ivy

Choix

[???]

Ysera la Verte contemplait le monde depuis le rêve d’Emeraude, songeuse.
Les tragiques évènements qui s’étaient déroulés ces derniers mois, dont la chute du Vol Noir, ne lui avaient bien entendu pas échappé.
Comme tous, elle avait contemplé avec une profonde tristesse mêlée de respect l’âme de la Tourmentée rejoindre le firmament, emportant avec elle l'essence corrompue de Nefarian.

« Ces mortels ont réussi l’impossible.» résonna soudain une voix bien connue.

Elle se retourna. Un Dragon Rouge semi-translucide se tenait devant elle. Korialstrasz, premier prince du Vol Rouge, l’avait rejointe dans son rêve. La petite sœur d’Alexstrasza sourit.

« Oui, acquiesça-t-elle en fermant les yeux. Mais… »
Korialstrasz ouvrit un œil étonné. « Mais ? » reprit-il, attendant qu’elle complète sa réponse.

Après un instant, Ysera continua : « Mais… Elle s’est sacrifiée pour eux. Je n’ai aucune idée des implications.
- Moi non plus, admit le Dragon Rouge, songeur. Je pense que seul l’Aspect du Temps les connaît à présent, ajouta-t-il en lançant à Ysera un regard entendu.
Vaelastrasz a également donné sa vie pour que l’Equilibre soit restauré, reprit-il après un instant. Et grâce à ces mortels, c’est effectivement le cas. C’est la raison de ma présence. Avez-vous perçu ces altérations dans votre rêve ?
- Non, répondit doucement l’Aspect du Rêve. Pas encore. Mais je pense que… »

Elle s’interrompit subitement, tandis que son regard se fixait sur l’horizon multicolore. Ses yeux jaunes se mirent à luire de plus en plus fort.
« Qu’y a-t-il, votre Altesse ? interrogea Korialstrasz, intrigué.
- Oh, murmura-t-elle. Voilà qui est inattendu… »

Le prince du Vol Rouge attendit un moment en silence, jusqu’à ce que la lueur des yeux de la Maîtresse du Vol Vert se soit éteinte.
Elle se tourna enfin vers lui et lui dit :

« J’ai commis une grave erreur. Après la défaite de Nefarian, j’ai cru, comme nous tous, que la lutte pour l’Equilibre était terminée. J’avais tort. »

Après un instant, elle ajouta gravement :

« Le combat ne fait que commencer. »

Aggonar n’en revenait pas.

Qui était cet homme qui faisait un tel carnage parmi ses troupes ?
Seul contre cent, seul contre mille, rien ne semblait pouvoir arrêter cet étranger qui était venu avec l’intention bien arrêtée de tous les massacrer. Sa main droite crachait sans relâche feu et éclairs d’ombre, lançant d’étranges reflets métalliques dans les reflets couchants des deux soleils.
Le ciel de l’Outreterre était noir de la fumée des flammes que l’envahisseur déchaînait sur eux.

Le Seigneur des Abîmes enrageait. Même ses démons les plus forts n’avaient pas tenu une seconde, balayés par la puissance destructrice du visiteur.
Son dernier lieutenant, Arazzius, s’était enfui, terrorisé devant la tornade de feu qui s’abattait sur eux. Ce lâche paierait de sa vie sa couardise, une fois qu’Aggonar se serait débarrassé de l’importun.

Avec un hurlement de rage, il se jeta sur l’homme à la main mécanique qui continuait à décimer ses troupes sans s’arrêter une seule seconde.


Sheogorath continuait à libérer ses vagues de flammes sur les démons, la rage au cœur.
Comment ???
Comment avait-elle pu ???

Ces questions le tourmentaient sans relâche. Il était toujours dans le flou le plus total.
Même la voix de Mère, qui l’accompagnait depuis si longtemps déjà, n’avait pu lui répondre.

Comment Ivy avait-elle pu déchaîner une puissance pareille ???


Sheogorath avait eu faux sur toute la ligne. Non seulement Nefarian lui avait révélé qu’il n’était pas le Gardien, mais le démoniste s’était également trompé sur le rôle d’Ivy. Si elle avait réellement incarné ce qu’il avait cru qu’elle était… elle n’aurait pas dû mourir.
Mais alors, si elle n’était pas l’une des Destructrices, qui était-elle ???

Et où avait-elle appris à maîtriser l’Ombreflamme ???
Sheogorath n’en revenait toujours pas, et c’est ce qui attisait encore plus sa rage.
Même lui ne maîtrisait pas complètement l’Ombrefeu, et voilà que sa rivale de toujours se révélait capable de contrôler une fusion de l’Ombre et du Feu mille fois plus puissante que la sienne !!!
Certes, elle n’y avait pas survécu, mais cela ne consolait pas Sheogorath pour autant.

Il était impossible qu’une telle puissance lui ait été conférée par Sylvanas.
Il en était sûr. Il avait payé pour le savoir.


Ivy, plus forte que lui ??? Inadmissible !!! Impossible !!!


Mais plus que tout, un autre détail continuait à le tourmenter.
L’explosion qui avait eu lieu ce jour-là aurait pu, aurait dû tous les annihiler. En cet instant, Ivy aurait sans doute pu détruire le monde.
Mais il était le seul à avoir compris qu’elle avait volontairement limité la puissance de la déflagration qui devait emporter Nefarian. Pour les protéger.
Jusqu’au bout, elle avait voulu que leurs vies soient épargnées.

QUELLE IDIOTE !!! songea-t-il rageusement tandis qu’il observait sans grand intérêt le gigantesque Seigneur des Abîmes se diriger pesamment sur lui, brandissant son énorme faux noire avec l’intention bien arrêtée de le fendre en deux.

POURQUOI ??? se hurla-t-il.
Pourquoi avait-elle fait cela ?
Que se serait-il passé si elle avait mal dosé son attaque ? Si celle-ci n’avait pas abattu Nefarian ???
Elle avait osé risquer que le Seigneur du Vol Noir survive à l’explosion, pour protéger quelques vies ???
De tels sentiments étaient absolument impensables pour une Réprouvée !!!

QUI était-elle vraiment ??? se hurla-t-il à nouveau, tandis qu’il tendait sa main d’adamantite, doigts écartés, en direction du monstre. Une boule d’énergie noire d’une rare intensité commença à scintiller dans la paume du gantelet métallique.


Aggonar n’eut pas le temps de faire un geste.
Il n’avait jamais connu ni peur ni douleur, aussi ne comprit-il qu’il était mort que lorsque sa colonne vertébrale et la plus grande partie de son torse se retrouvèrent arrachées du reste de son corps et projetées avec une force inouïe dans la paroi de la montagne qui se trouvait derrière lui, écrasant de sa masse ses serviteurs démoniaques qui avaient eu le malheur de se trouver sur la trajectoire. Il vit avec horreur son propre sang gicler convulsivement en tous sens des restes de son bassin, parcouru de violents spasmes aux pieds de l’étranger, et ses entrailles se répandre sur toute le chemin qu’il venait de parcourir avant de s’écraser dans la roche, tel un grotesque missile moribond. Sa faux lui échappa des mains et se planta dans le sol avec un raclement métallique.
« Qui… es-tu ??? » eut-il le temps d’articuler d’une voix étranglée en direction de son bourreau.
Il n’avait plus la force de s’extirper de la pierre dans laquelle l’étranger l’avait quasiment incrusté. Autour de lui, les derniers démons tentaient sans succès d’échapper aux colonnes de flammes qui les carbonisaient les uns après les autres.

Lorsque l’étranger releva la tête, et qu’Aggonar croisa son regard sombre, le Seigneur des Abîmes comprit.
Cet homme… était la Mort incarnée, eut-il le temps de songer avant de sombrer dans le Néant.


Trop de questions sans réponses, songeait Sheogorath, toujours bouillonnant de rage, en jetant un coup d’œil distrait à l’imposant cadavre encore frémissant du Seigneur des Abîmes.

Il devait s’entraîner encore et encore. Trouver ces réponses.
Il comptait bien atteindre un jour la même puissance qu’Ivy.
Et même, aller bien plus loin qu’elle.


Un lourd pas mécanique résonna loin derrière lui, faisant trembler la terre.
En tournant la tête, il aperçut, à plusieurs centaines de mètres de lui, la gigantesque silhouette d’un saccageur gangrené, l’une des fiertés de l’ingénierie mo’arg de la Légion Ardente, qui effectuait sans doute une patrouille de reconnaissance dans la Péninsule.
Excellent, songea-t-il avec un sourire cruel. Il allait pouvoir continuer son échauffement.

« Ivy… Nous verrons qui de nous deux était le plus puissant », murmura-t-il.

[Temps d’Ivy, ???]

Où suis-je ?

Je ne sais pas. Tout est noir ici. Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne sens rien.
Suis-je morte ? Définitivement morte ?
Est-ce l’enfer ? Le paradis ? Un autre monde, une autre dimension ? Un autre temps ?

Comment suis-je arrivée ici ?
Je ne me souviens pas.
Depuis combien de temps ?
Aucune idée.

Pourquoi m’a-t-on laissée seule dans le noir ?

Je ne me souviens plus de rien. Qui suis-je ?

[Temps d’Ivy, ???]

Tout me revient par bribes. Des flashs, sans lien apparent entre eux . Parfois, je me rappelle quelque chose. Un lieu, une parole.
Le plus souvent, rien.
Je suis Ivy.
J’avais des amis, j’étais mariée à un grand guerrier. Farfadet.
Nous avons combattu d’horribles monstres, affronté de terribles dangers.
J’ai perdu la vie en tentant d’abattre une effroyable créature. Je ne sais plus ce que c’était.

Tant de questions sans réponses…
Tant de réponses sans questions…

[Temps d’Ivy, ???]

« … »

?
Ai-je rêvé ?
J’ai entendu quelque chose.
Je n’ai pas pu me tromper. Il ne faut pas que je me sois trompée, je vais devenir folle si je reste ici.
Peut-être même est-ce déjà le cas.

[Temps d’Ivy, ???]

« Ivy…»
Une voix.
Que les dieux soient remerciés, je n’ai pas rêvé.

« Ivy… Ecoute-moi… »
Je connais cette voix, j’en suis sûre.

[Temps d’Ivy, ???]

« Ivy… Reviens… »
Je me souviens, maintenant.
Plus j’entends cette voix, plus les souvenirs reviennent et se mettent en place.

[Temps d’Ivy, ???]

« Ivy. Le temps est venu pour toi de revenir parmi les tiens… »
Les miens ?
J’étais humaine. Fille de fermiers. Une existence simple, joyeuse, sans soucis. Et puis…

Non. Je suis morte. Mon ancienne vie.
Elle ne compte plus.

Morte-vivante. C’est cela. J’étais une morte vivante. Je suis revenue du royaume des morts.

Ca y est. Je sais à qui est cette voix.
Elle est revenue me chercher pour me sortir des ténèbres où l’on m’a enfermée.


« Ivy. Le fait que tu te sois libérée de l’emprise de la mort en te sacrifiant face à Nefarian a prouvé que ton pouvoir est bien plus grand que ce que j’avais imaginé…
J’ai maintenant la conviction que tu es l’une des âmes qui décideront de l’équilibre du monde.»
Nefarian. Comment ai-je pu l’oublier. Le Seigneur des Dragons Noirs. Je l’ai emporté dans la tornade de flammes et d’ombre qui m’a enlevée à mes compagnons, et à l’amour de mon mari.


« Ivy. Nos ennemis sont toujours debout. Tu dois continuer le combat. »
Des ennemis…
Pourtant, les miens sont morts. Ragnaros, Onyxia, Nefarian… Démétria.
Qu’importe.
Si d’autres ennemis se sont levés, je dois moi aussi me relever et combattre.
Ceux qui m’ont envoyée dans les ténèbres le paieront de leur vie.

[Temps d’Ivy, ???]

«Ivy. Il est temps pour toi de reprendre ta place dans l’histoire d’Azeroth. Achève ce qui a été commencé. Tu es l’une de celles dont le destin façonnera l’ère nouvelle, après la victoire finale. Accepteras-tu ton destin, Ivy ? Accepteras-tu que je te montre le chemin ? »
Revenir…
Reprendre le combat. Oui, c’est là ma destinée.

Je ne peux reposer en paix. Pas encore. Pas dans ce noir.
Il n’y a pas d’alternative.


« J’accepte, répondis-je. Montrez-moi la voie. »

« Je n’en attendais pas moins de toi, Ivy » dit la voix. Et les ténèbres devinrent blancheur.

J’ouvris les yeux. Oh, pouvoir ouvrir les yeux…
La vie… J’avais oublié.
La non-vie plutôt. Visiblement, le corps qui m’avait été rendu était celui de la morte-vivante que j’avais été depuis ma chute contre Démétria.
Aucune importance. La vie, à nouveau. Bouger, courir, voir, entendre… Tout pour ne plus rester seule dans les ténèbres.
Je me trouvais dans une grande salle richement décorée. Rien de commun avec le caveau dans lequel je m’étais réveillée lorsque la reine banshee m’avait ramenée.


« Excellent, Ivy. Nous allons explorer encore plus profondément les branches démoniaques de ta magie », reprit la voix avec une évidente satisfaction.

Lorsque je levai les yeux et découvris mon interlocuteur, je ne fus même pas surprise.
Tout devenait évident. Tout se mettait en place.

Au fond de moi, j’avais toujours su qu’il ne s’agissait pas de Sylvanas, cette fois. Elle m’avait abandonnée. Dans les ténèbres.
Comme les autres. Tous les autres.
Même ceux qui se prétendaient mes « amis ».
Ceux pour qui j’avais sacrifié cette pâle imitation de vie.

Même… mon époux.


Mais…
Ils allaient payer.

Oh, oui.

Tous.



« Il en sera fait selon vos désirs, Seigneur Kel’Thuzad. », répondis-je en m’inclinant devant mon nouveau Maître.

[A SUIVRE…]

ho la vilaine

Ouaiiisss!!!!!!!!!

voilà le genre de chose qui m'oblige à revenir sur le forum sans cesse !!

c'est cool autant les fragments de non vie j'ai pas eu le courage de lire autant la je peux m'y mettre

mais franchement il est overpowered sheo!

pis le coup du "j'etais mariée a un grand guerrier, farfadet"

j'ai pas pu m'empecher de sourire

el suito !

ouais je savais que tu allais pas nous abandonner comme ca !!!

mais c'est vrai faudrait un peu nerfer sheo (il va prendre la grosse tete a force )

sinon comme d'hab : LA SUITE, LA SUITE

Hérétique!!!

Quelle coquine cette Ivy... Une vrai girouette

Haaan la pouf ! je sais pas vous mais je trouve qu'elle est vraiment pas gentille avec son farfamari qui est tout triste !

Azena a écrit:

c'est cool autant les fragments de non vie j'ai pas eu le courage de lire autant la je peux m'y mettre

Pareil, quand on arrive en route ça donne la flemme :p

Ivy rejoin dans le côté obscure de la for... et zut c pas le bon truc

GG ivy ta vue j ai pas balancé n enpeche