Les Saigneurs Ecarlates
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 Chroniques écarlates (14)

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Ivy
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Ivy
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MessageSujet: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:07

Ivy

Ivy !
Farfadet n’en revenait pas.
Et pourtant… Il aurait dû le savoir. Son épouse n’avait certes pas été très loquace sur son passé, mais il savait qu’il était revenu dans le royaume (et dans le temps) dans lequel la jeune fille avait vécu, quelques années avant de perdre la vie de manière si tragique face à Démétria.
Quelle horrible torture de la voir ainsi discuter innocemment avec celle qui deviendrait sa meurtrière !

Il voulut s’élancer vers elle, mais la poigne de fer d’Erozion s’abattit brutalement sur son épaule, brisant son élan si soudainement que l’orc en eut presque le souffle coupé.
« Non, Farfadet ! dit doucement l’agent des Gardiens du Temps. Je sais ce que tu veux faire, mais… Tu dois à tout prix te contrôler. »
Farfadet le regarda, muet de fureur.
L’elfe secoua doucement la tête, l’air consterné.
« Pourquoi ? » murmura simplement Farfadet.
« Nous nous trouvons dans un fragment temporel exceptionnellement fragile, dont la moindre altération peut avoir des conséquences catastrophiques, répondit Erozion. Et cette fragilité tient au fait qu’il place dans des positions extrêmement vulnérables deux personnes dont les destins joueront un rôle prépondérant dans le futur des mondes. La première, je ne te l’apprends pas, est le seigneur Thrall.

La deuxième, continua-t-il d’une voix sombre, est Ivy Isabella Valentine. »

Farfadet se retourna vers sa bien-aimée, qui discutait toujours avec son amie Démétria, inconsciente de la gravité des paroles d’Erozion et de la charge qui pèserait sur ses épaules dans le futur.

« Nous pensons que c’est cette double faiblesse qui attire ici le Vol Infini, reprit Erozion après un instant. Thrall est prisonnier des Humains, et Ivy a quitté l’Académie en cachette pour accompagner Démétria jusqu’ici. Comme tu as sans doute pu le comprendre, son altesse Chromie va tenter d’ériger sur ce passage temporel les protections nécessaires à la sauvegarde du fil du Temps… Mais en attendant, nous devons à tout prix préserver l’Histoire... C’est-à-dire nous assurer que Thrall s’évade bien de Durnholde, et qu’Ivy rentre à l’Académie sans problèmes. »
Farfadet ne répondit pas, contemplant toujours celle qu’il continuait à aimer malgré sa mort. Démétria éclata de rire devant une remarque d’Ivy, un rire joyeux qui résonna douloureusement aux oreilles de l’orc, lui qui savait comment se terminerait l’amitié des deux jeunes filles.

« Je peux comprendre qu’il te soit difficile de laisser faire les choses ainsi, mais dis-toi bien que c’est une part de l’Histoire qui est déjà écrite et révolue dans ton temps. Il est hors de question de l’altérer, c’est tout l’équilibre de ton monde qui risquerait d’être mis en péril.
- Qu’est-ce que tu veux dire ??? rugit Farfadet.
- Pour faire simple, si Ivy n’est pas tuée plus tard par Démétria, elle ne rejoindra pas les rangs de la Horde, répliqua immédiatement l’elfe en plissant les yeux. Et auquel cas, vous serez tous massacrés par Nefarian au Pic Blackrock.
- Ca m’est égal !!! rétorqua l’orc. Si elle peut vivre…
- Parce que tu crois que Nefarian se serait cantonné à rester sagement au Pic, si vous ne l’aviez pas abattu ? répondit immédiatement Erozion. Et tes compagnons ? Méritent-ils d’être tous sacrifiés pour le bonheur d’une seule, fut-elle ta bien-aimée ??? Non, Farfadet, reprit l’elfe en secouant la tête sans lui laisser le temps de répondre.
Cette décision ne t’appartient pas. »

Abattu par la justesse et la dureté de ces arguments, l’orc baissa la tête, serrant les dents de rage.
Deux larmes perlèrent aux coins de ses yeux.
« Très bien, murmura-t-il, la mort dans l’âme. S’il le faut… Je ne lui révèlerai rien. »
Erozion laissa échapper un soupir de soulagement.

Soupir qui s’étrangla dans sa poitrine lorsque le faux Zverenhoff se dirigea vers les deux jeunes filles d’un pas décidé.
« Mais rien ne m’empêchera de lui parler encore une fois. » ajouta-t-il.

Erozion faillit se ruer sur Farfadet, mais celui-ci était déjà hors de portée, et il était capital de ne pas attirer l’attention.
Il maudit intérieurement Soridormi de lui avoir imposé un allié si incontrôlable. Il n’avait aucune idée des conséquences de ses actes.

Il risquait de tout faire échouer !!!
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:08

N’ayant d’yeux que pour Ivy, Farfadet-Zverenhoff ne vit pas le mage déboucher du coin du bâtiment, et le heurta de plein fouet.
L’homme laissa échapper un cri de surprise avant de tomber à terre, ce qui attira subitement l’attention des deux jeunes filles vers eux.

Surpris et gêné, Farfadet se précipita pour aider le mage à se redresser. Celui-ci, légèrement étourdi, n’en parut pas moins confondu de reconnaître celui qu’il avait heurté.
« Seigneur Zverenhoff, se hâta-t-il de murmurer avant de s’incliner. Je suis désolé…
- Zacharias ! résonna la voix enjouée d’Ivy derrière le mage. On ne t’a jamais appris à regarder devant toi ? »
L’intéressé se tassa sur lui-même devant le reproche espiègle de la jeune fille, et se retourna d’un bond.
« Silence, Ivy !!! s’écria-t-il d’un ton outré. Tu ne sais donc pas qui est cet homme ??? »
Pour la première fois, le regard d’Ivy croisa celui de Farfadet-Zverenhoff.

Le temps sembla soudain s’arrêter.
Contempler les yeux de sa bien-aimée, qui, il le découvrait, étaient bleus de son vivant, plongea l’âme du guerrier dans un abîme de torture. La voir, sans rien pouvoir lui dire de son funeste destin, était sans doute la pire des tortures qui aurait pu être imaginée. Et pourtant… Farfadet se sentait, dans sa douleur, étrangement apaisé, comme il l’aurait été en plein désert, à s’abreuver de l’eau d’un puits empoisonné.
Il savait qu’il ne devait pas, et pourtant… Il ne pouvait s’empêcher de contempler encore et encore celle qui serait un jour sienne, mais qui donnerait sa vie pour lui et pour le monde.
De son côté, un trouble étrange semblait avoir étreint la jeune fille, qui ne fut brisé que par un léger coup de coude de Démétria.
« Non, reprit-elle distraitement, comme perdue dans un songe. Qui est-ce ? » demanda-t-elle avec curiosité.
Le regard légèrement troublé de Zacharias croisa celui de Démétria, elle aussi surprise du ton lointain de son amie.
« C’est le Duc d’Alterac, le Seigneur Nicholas Zverenhoff !!! » s’exclama le mage avant de s’incliner à nouveau. Démétria, ouvrant soudain des yeux effarés, fit de même.
Seule Ivy resta debout sans bouger.
Ce fut Démétria qui, lui agrippant le coude, la força maladroitement à s’incliner, la tirant brutalement de l’étrange rêverie dans laquelle la jeune fille semblait avoir sombré.


« Seigneur, reprit le dénommé Zacharias en se relevant. Nous sommes honorés de votre présence… Je…
- Vous vous promenez souvent sans escorte ? demanda effrontément Ivy, avant qu’un nouveau coup de coude de Démétria ne lui arrache une légère exclamation de douleur.
- Quoi de plus normal pour le Duc d’Alterac que d’aller sur ses terres ? demanda maladroitement Démétria pour tenter de rattraper les paroles de son amie. Tu crois vraiment que le Seigneur Zverenhoff n’est pas assez puissant pour se passer d’escorte s’il le désire ?
- Tout va bien, répondit Farfadet d’un ton hésitant, étourdi, en proie à la torture de son cœur qui chavirait de parler à nouveau à celle qu’il ne cesserait jamais d’aimer. Je suis juste… venu voir comment… Comment se portent mes gens ici… Je… Ne vous inquiétez pas de moi. » finit-il par marmonner.

C’était horrible à admettre, mais il fallait se rendre à l’évidence : les arguments d’Erozion avaient porté. Il avait raison.
Parler à Ivy était bien trop dangereux pour le maintien de l’intégrité de l’Histoire.

Il retrouvait dans la jeune fille qu’il avait sous les yeux la gaieté qu’il n’avait que trop rarement lue dans les yeux et le cœur de la morte-vivante qu’il avait épousée. C’était là un des traits de caractères qui l’avaient séduit chez elle, et son cœur était à l’agonie de constater à quel point il ne s’était pas trompé en tombant amoureux d’elle.
Et il savait que s’il restait trop longtemps à ses côtés, il ne pourrait s’empêcher de bouleverser ce qui avait eu lieu dans son passé.
La mort dans l’âme, l’orc, d’un geste de paix, salua les trois humains, leur intimant en même temps l’ordre de prendre congé. A nouveau, ils s’inclinèrent (Ivy, retombée dans sa rêverie en croisant à nouveau son regard, le fit une fois encore avec un temps de retard) avant de s’éloigner lentement vers le sud. Plusieurs fois, Ivy se retourna quelques instants pour dévisager l’homme-orc de ce même air lointain et rêveur.
Farfadet regarda s’éloigner son épouse… Et, sans même penser à ce qu’il faisait, leur emboîta discrètement le pas, restant suffisamment proche de leur groupe pour entendre leur conversation, tout en faisant mine de s’intéresser aux quelques devantures des échoppes du village, et aux habitants qui le saluaient tous avec respect.

Les trois compagnons, qui ne s’étaient pas aperçus que Farfadet les avait suivis, reprirent leur conversation.
« Je me demande parfois où tu as été élevée, Ivy ! s’exclama Démétria, consternée, en jetant un coup d’œil consterné à son amie.
- Dans une ferme, répondit Ivy du tac au tac, piquée par la remarque. Ca te pose un problème ? Et je te signale que Jaina, elle, ne fait pas autant de manières quand elle parle à quelqu’un, aussi noble soit-il !
- Quand tu seras aussi puissante qu’elle, on en reparlera ! coupa Zacharias, mi-agacé mi-amusé par le comportement de la jeune fille. Je constate qu’il n’y a pas que les formules de magie que tu oublies… Le protocole aussi ! »
Ivy tira une langue espiègle, avant de lever les yeux au ciel. Un doux rayon de soleil éclaira son visage.
Un instant plus tard, elle reprit d’un ton joyeux, comme si de rien n’était :
« Quelle belle journée… Cela aurait tout de même été dommage de la passer enfermés dans une salle obscure, non ? »
Ses deux compagnons se regardèrent un moment… Avant d’éclater de rire simultanément, tandis que la jeune magicienne les regardait en souriant.
« Ah, Ivy… soupira Zacharias lorsqu’il eut repris son sérieux. Au moins, avec toi, on ne s’ennuie pas. »
La jeune fille insouciante haussa les épaules avec un clin d’œil, en souriant.

« L’heure tourne, dit Démétria après un moment. Je vais devoir y aller. »
Ivy acquiesça, soudain sérieuse.
« Vraiment, tu ne souhaites pas m’accompagner, Ivy ? demanda la paladin.
- Vraiment pas, répondit l’intéressée avec un sourire légèrement ironique. Se rendre à l’autre bout de Lordaeron pour écouter des prêtres nous répéter inlassablement les mêmes litanies soporifiques, très peu pour moi. Je ne comprends même pas que tu t’y intéresses !
- Valdelmar et Dathrohan sont tous deux des hommes sages et avisés, Ivy, répondit doucement Démétria. Certes, le voyage est long jusqu’à la ville, mais je suis certaine que cela en vaut la peine, et Galford est du même avis que moi. Mais qu’il en soit ainsi, ajouta-t-elle tandis qu’Ivy haussait les épaules sans avoir quitté son sourire espiègle. J’irai seule. »

La conversation qui venait de se dérouler avait glacé d’horreur le cœur de Farfadet, lorsqu’il avait entendu Démétria nommer ceux qu’elle allait rencontrer. Surtout l’un d’entre eux.
Ainsi, Saiden Dathrohan oeuvrait déjà à cette époque au sein de ce qui deviendrait la Croisade Ecarlate…
Farfadet, dans un éclair de lucidité, comprit que le rôle qu’avait joué Dathrohan, alias le sinistre démon Nathrezim Balnazaar, dans la chute de la Croisade Ecarlate dans cette sordide spirale de folie fanatique, remontait sans doute à bien plus loin qu’il ne l’avait imaginé…

« Il est temps de partir, reprit Démétria. Merideth Carlson a dû préparer mon cheval.
- Je t’accompagne, répondit Ivy. Et n’oublie pas de saluer le vénérable Galford pour moi. Ensuite… Je retournerai à l’Académie. » ajouta-t-elle avec un soupir, comme s’il s’agissait là de la pire torture envisageable dans le monde des hommes.
Zacharias, qui jusque-là était resté silencieux en tortillant machinalement le bouc au bout de son menton, toussa légèrement.
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Ivy en tournant la tête vers lui.
- Et tu crois que tu arriveras à y rester plus de trois jours sans faire l’école buissonnière, cette fois-ci ? demanda-t-il sur un ton de reproche. Ce n’est pas comme cela que tu apprendras à maîtriser tes pouvoirs ! Je…
- Je sais, coupa Ivy en levant les yeux au ciel. Je dois répéter les passes pour maîtriser les flux, je dois apprendre les formules pour les façonner, je dois bla-bla-bla, bla-bla-bla. C’est d’un ennui ! Je maîtrise déjà parfaitement l’Ecole des Flammes !
- Je n’en doute pas. Et bien sûr, tu n’es pour rien dans l’incendie qui s’est déclaré au quatrième étage de la tour Nord il y a huit jours ? » coupa le mage, ironique.
Ivy, mouchée pour le coup, eut une moue dédaigneuse et se mit à regarder fixement le sol en marmonnant qu’il s’agissait là d’une « petite erreur ». Son teint délicat avait pris une légère couleur rouge brique.
Ses deux compagnons échangèrent un regard à la fois entendu et amusé.

Visiblement, songea Farfadet, la jeune fille n’en était pas à sa première « petite erreur ».


« C’est pour ça que je vous ai suivies, Ivy, reprit Zacharias. En tant que professeur de l’Académie, je suis responsable de toi ! Rappelle-toi que c’est Jaina elle-même, celle que tu veux prendre pour modèle, qui t’a confiée à moi ! Estime-toi déjà heureuse que je t’ai laissée accompagner Démétria ! » se hâta-t-il d’ajouter alors qu’Ivy relevait la tête, une lueur de défi dans l’œil.
Ivy serra les poings, puis se détendit. Elle sourit, et une nouvelle fois, ce sourire illumina tout son visage, ravivant les douloureux souvenirs de Farfadet, qui n’avait vu que trop rarement sa femme sourire.
« Tu as peut-être raison, admit-elle. Mais ne t’inquiètes pas, Zacharias… A partir de maintenant, je vais m’appliquer, je te le promets.

Tu verras, Démétria, ajouta-t-elle d’un ton joyeux, avec un clin d’œil à l’intention de son amie, qui lui répondit d’un sourire amusé et supérieur.

Lorsque nous nous reverrons, je serai devenue bien plus puissante, et c’est moi qui te vaincrai ! »

Une nouvelle fois, une lame de consternation traversa le cœur de Farfadet, lui qui savait à quel point cette innocente promesse se révèlerait horriblement prophétique.

L’orc en avait assez entendu.
Il était au moins rassuré sur un point : sa belle allait quitter rapidement les lieux, sous bonne escorte. Ce Zacharias avait l’air d’un puissant magicien. Ivy serait en sécurité à l’Académie de Lordaeron, Farfadet en aurait mis sa main à couper.
Avec un dernier regard douloureux vers celle qu’il allait épouser avant de perdre dans ces si tragiques circonstances, Farfadet se dirigea vers l’auberge de Southshore.

Malgré tous ses efforts, il ne pouvait empêcher les larmes de couler sur ses joues.
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:08

Erozion regarda revenir Farfadet vers lui avec un soulagement visible. L’orc avait finalement renoncé à sa première idée.
Visiblement, il avait enfin compris qu’il devait perturber le moins possible le segment temporel dans lequel ils se trouvaient.
Le guerrier passa devant lui sans un regard, et se dirigea vers l’auberge de Southshore sans un regard pour Erozion. Celui-ci lui emboîta rapidement le pas, jusqu’à le devancer dans l’auberge pour s’adresser le premier à l’aubergiste Anderson, qui ouvrit des yeux effarés mais ravis lorsqu’il lui annonça que le Duc Zverenhoff souhaitait passer la nuit dans son humble établissement.
« Ce ne sera pas un problème, votre Seigneurie, dit-il à Farfadet lorsque celui-ci pénétra à son tour dans l’auberge. Une seule de mes chambres est occupée par une jeune fille, mais ma meilleure suite vous sera bien entendu réservée. C’est un véritable honneur pour moi que de vous recevoir ici.
- Une jeune fille est déjà ici ? demanda innocemment Erozion.
- Oui, Seigneur, répondit l’aubergiste en s’inclinant à nouveau. Elle est arrivée seule, hier dans la matinée… Mais vous ne la croiserez pas, elle s’est retirée pour la nuit.
- Très bien. Merci. » répondit laconiquement Farfadet, dont les larmes venaient à peine de sécher.
L’aubergiste s’inclina profondément, avant de montrer le chemin vers l’étage aux deux « hommes ».
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:09

[Plusieurs heures plus tard]

La nuit était tombée depuis un moment déjà.
Dans la pièce principale de la suite, qui faisait cloison commune avec la chambre où dormait Taretha Foxton, le feu brûlait avec ardeur dans la cheminée. Erozion, assis dans un confortable fauteuil, regardait avec attention les flammes qui crépitaient, projetant d’étranges reflets dans son regard jaune aux pupilles troublantes. Il n’avait quasiment pas dit un mot depuis que les deux compagnons avaient congédié l’aubergiste.
Farfadet, lui non plus, n’avait pas prononcé une parole, tout à la douleur de revoir encore et encore dans son esprit celle qui, dans ce temps, était repartie pour l’Académie, ignorant tout de son destin tragique.
Chromie, de son côté, n’avait pas reparu depuis leur rencontre plus tôt dans l’après-midi.

Finalement, Farfadet se tourna vers Erozion.
« Je sors vérifier les environs. » dit-il simplement. Un peu de marche lui ferait du bien, et surtout… Lui occuperait l’esprit.
Erozion ne tourna même pas la tête vers lui. « Essaye de ne pas attirer l’attention, Farfadet. N’oublie pas qui tu es dans ce temps. Je reste ici pour veiller sur Taretha. ».

Erozion avait tort de s’inquiéter, songea l’orc en descendant dans la salle commune. Southshore était un village paysan, et l’on s’y couchait tôt. La salle commune était déserte et silencieuse.
Le guerrier ouvrit délicatement la porte et sortit, laissant ses yeux exercés s’habituer à l’obscurité. Il inspira avec soulagement l’air froid de la nuit. L’atmosphère dans leur chambre était étouffante, mais le feu n’y était pour rien.
La pleine lune qui s’était levée éclairait d’une lueur étrange la paisible bourgade. Ca et là, quelques torches finissaient de brûler, balisant l’allée principale qui traversait le village. Malgré la distance, Farfadet voyait les deux ou trois soldats qui dormaient plus qu’ils ne montaient la garde autour d’un brasero installé au niveau du port.

Le guerrier leva les yeux vers la lune. Il était toujours aussi malheureux. Sa mission première, aussi périlleuse qu’elle fût, n’était plus que le cadet de ses soucis. Il avait l’impression d’être revenu cinq mois en arrière, lorsqu’il avait relevé dans ses bras le cadavre inerte de sa bien-aimée, incapable d’accepter ce qu’elle venait de faire pour leur salut à tous.
« Décidément, c’est une habitude chez vous de vous promener sans escorte. » résonna doucement une voix qu’il connaissait si bien derrière lui.
D’un bond, Farfadet se retourna, pour se retrouver face-à-face avec Ivy. La surprise lui avait ôté toute parole de la bouche. Tout à ses propres tourments intérieurs, il ne l’avait pas entendue approcher.
Elle le regardait avec un léger sourire intrigué. La lumière de la lune faisait briller le délicat visage de la jeune fille d’une clarté qui l’envoûta immédiatement. Jamais Ivy ne lui avait paru si belle que cette nuit, sous la lumière des étoiles. Si n’était pas déjà désespérément amoureux d’elle, il serait immédiatement tombé à ses pieds à cette minute.
« Ivy… Tu… Vous… » balbutia-t-il, incapable de trouver les bonnes paroles à prononcer, déchiré qu’il était par son besoin de lui crier la vérité, de lui révéler qui il était.
L’intéressée ne parut pas trouver étrange que l’homme connaisse son nom, même s’il ne l’avait entendu qu’une seule fois. Elle continuait à le regarder de ses doux yeux bleus, presque avec insolence, mais en même temps avec calme et douceur, comme si elle attendait quelque chose de lui. Elle inclina légèrement la tête sur le côté et lui sourit.
« Que… Que faites-vous encore ici ? Démétria est-elle partie ? » finit-il par demander, son cœur à l’agonie lui criant de l’enlacer, de l’emmener loin d’ici… Et sa raison lui ordonnant de n’en rien faire, et de surtout ne rien laisser paraître de sa douleur.
Ivy ouvrit des yeux étonnés. « Oh, bien sûr, répondit-elle après un instant. Elle est partie il y a plusieurs heures déjà. Elle doit déjà être arrivée, à cette heure-ci. »
Rassemblant ses souvenirs de la géographie de l’empire de Lordaeron, Farfadet fronça les sourcils. Quelque chose le chiffonnait. Soudain, il comprit.
« Déjà ? s’exclama-t-il, oubliant un instant son chagrin. Elle aurait déjà atteint Stratholme ?
- Stratholme ? répéta Ivy sans comprendre. Non, ajouta-t-elle en secouant la tête. Démétria se rendait à la Main de Tyr. »

La Main de Tyr !!!
Ce nom éveilla en Farfadet le souvenir de la funeste nuit où Ivy avait finalement tué Démétria sous ses yeux…
Et l’ignoble transformation dont il avait été le témoin ce soir-là.
Se pouvait-il que la jeune fille qu’il avait devant lui, et qui le regardait de ses si jolis yeux bleus innocents, fût également le monstre qui avait massacré d’une manière abominable les malheureux soldats qui avaient tenté de s’opposer à elle lorsqu’elle était venue rechercher Démétria ?

« Quelque chose ne va pas ? » demanda Ivy avec encore un soupçon d’étonnement rêveur dans la voix.

Non, répondit Farfadet pour lui-même. Cela ne pouvait être. La jeune femme qu’il avait devant lui œuvrait pour les forces du bien, son cœur en était sûr. Quoi que fut cette chose maléfique aux yeux rouges qui s’était réveillée en elle en cette nuit tragique, cela n’avait pu venir qu’après.
Ce qui ramenait forcément à une seule personne, songea-t-il en crispant les poings, à la fois de rage et de douleur.
Sylvanas Windrunner.

La Reine des Réprouvés allait devoir s’expliquer, dusse-t-il arracher la vérité à son cadavre, se jura-t-il.

« Pourquoi… Pourquoi n’être pas repartie pour l’Académie ? » demanda-t-il d’un ton presque plaintif, tentant de dissimuler son trouble.
A nouveau, Ivy parut légèrement déroutée par la question plutôt personnelle que lui posait cet homme qu’elle ne connaissait pas le matin même. Cependant, loin de s’en offusquer, elle sourit.
« La route est longue jusqu’à l’Académie, dit-elle d’une voix douce. Et puis… »
Elle s’approcha à pas lents de lui. Farfadet, paralysé, incapable de réagir, la regardait, se noyait dans ses yeux bleus, dans son sourire, dans son léger parfum de fleurs… Il avait tout oublié, temps, espace… Plus rien d’autre qu’elle n’existait.
La voix de son cœur avait totalement occulté celle de sa raison.
Il fallait réagir, il le savait… Mais ne pouvait s’y résoudre.

Ivy…

« Je crois qu’il me restait quelque chose à faire ici. » murmura-t-elle avant de l’embrasser.
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:09

Perchée sur le toit de l’auberge, Chromie observait avec tristesse les deux amants que le destin avait maudits.
Contrairement à Erozion, la gnomette-dragonne éprouvait énormément de compassion pour le jeune couple, et la peine qu’elle éprouvait à imposer une torture pareille à Farfadet était immense. Mais ils n’avaient pas le choix…
Une larme perla au coin de son œil lorsqu’elle vit Farfadet et Ivy échanger leur premier baiser (du moins pour Ivy).
Elle savait qu’elle aurait dû empêcher cela, mais… Elle ne pouvait s’y résoudre.
Les paroles de son moi futur, l’implorant de soutenir Farfadet dans ses choix, résonnaient cruellement dans son esprit. Se connaissant, elle savait que sa version future ne lui avait pas dit cela à la légère. Mieux que quiconque, elle savait quels bouleversements pouvaient découler de ce genre d’intervention.
C’était donc très important, voire vital. Plus que tout, elle comprenait que le désespoir de Farfadet ait pu le pousser à tout oublier pour cette nuit avec son épouse adorée.
Il fallait donc, pour ce soir, laisser faire le destin, elle le sentait au plus profond de son être.
Elle vérifia mentalement que Zaladormu, Arazmodu et Andormu étaient trop éloignés pour sentir la perturbation qu’elle allait créer, et, rassurée sur ce point, limita d’un geste la portée de vision d’Erozion sans que celui-ci ne s’aperçoive de quoi que ce soit. Elle s’assura également que le mage qui accompagnait Ivy continuerait à dormir.
Il n’y avait rien à faire pour Nerazmodu, mais cela n’avait pas d’importance. Au contraire, c’était même mieux, songea-t-elle.

Elle voyait déjà comment résoudre le problème que Farfadet venait d’engendrer.

Elle en assumerait la responsabilité auprès de Père et Mère, même si elle aurait du mal à expliquer les raisons d’un tel acte.

Elle éprouvait en effet une curieuse réticence à leur révéler qu’elle avait parlé à son moi futur.
Car, depuis quelques temps, un doute horrible habitait son esprit, trouble qu’elle avait bien du mal à dissimuler sous son apparente allégresse.
Le Vol Infini…
Un Vol draconique qui semblait disposer des mêmes pouvoirs que le Vol de Bronze…

Elle avait d’abord eu énormément de mal à le croire, car elle avait jusque-là toujours pensé que seule la progéniture de Nozdormu, l’Aspect du Temps, bénéficiait de l’immatérialité des Sables du Temps.
Et voici qu’apparaissaient soudain des créatures extrêmement bien renseignées sur eux, qui semblaient comme eux pouvoir manipuler les lignes du Temps !

Mais voilà : leurs ennemis étaient justement un peu trop bien renseignés sur les projets du Vol de Bronze…

Oui, depuis quelques temps…
Chromie commençait à se demander si les Gardiens du Temps n’avaient pas été infiltrés en secret par leurs adversaires du Vol Infini.

Se pouvait-il qu’il y ait un traître au sein même du Vol de Bronze ???


Ruminant seule ces pensées sinistres, Chromie abandonna les deux amants à leurs étreintes. Elle se chargerait de la surveillance des flux temporels cette nuit, afin de s’assurer que rien ne leur arriverait.

Dans le ciel, la lune et sa douce lueur blanche seraient les seules compagnes d’Ivy et de Farfadet.
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:09

[Le lendemain matin]

« Comment ??? Comment as-tu pu faire cela ??? Es-tu totalement inconscient ??? As-tu… As-tu perdu l’esprit ??? »

Erozion était fou de rage et catastrophé à la fois.

Ce n’est qu’au petit matin que Farfadet, ayant quitté Ivy endormie, avait rejoint l’émissaire des Gardiens du Temps dans la chambre où celui-ci avait passé la nuit, à veiller sur la sécurité de Taretha Foxton.
Il n’avait pas fallu longtemps à l’elfe pour deviner ce que l’orc avait fait de sa nuit, lorsqu’il avait par hasard vu le mage Zacharias passer devant l’auberge pour quelques exercices de méditation matinale.
Ouvrant des yeux horrifiés, Erozion s’était retourné d’un bond vers Farfadet, qui malgré le sentiment d’avoir fait là une terrible erreur avait soutenu son regard.

Depuis, l’elfe, en proie à une consternation mêlée de fureur, déambulait en rond dans la pièce, à la limite de l’affolement. Cette situation était totalement imprévue, et pour la première fois l’agent du Vol de Bronze avait perdu de sa superbe face à LA chose qu’il ne pouvait avoir prévue.
Il ne cessait de répéter les mêmes exclamations incrédules d’un ton furibond, ne revenant visiblement toujours pas du fait que Farfadet avait seulement pu oser chambouler à ce point l’Histoire pour une simple histoire de sentiments.
Farfadet, conscient de son erreur, gardait cependant le silence, sachant pertinemment que quoi qu’il puisse dire, Erozion ne pourrait le comprendre, de par sa nature de façonneur du Temps.

Lorsque Chromie se matérialisa soudain au milieu de la pièce avec un craquement sonore accompagné d’une légère fumée grise, Erozion, de par son trouble, faillit la heurter, emporté par son élan.
« Votre Altesse ! s’exclama-t-il, bafouillant presque d’affolement. Vous avez… Il a…
- Je sais. » coupa calmement la gnomette. Devant le calme de son interlocutrice, Erozion se figea comme si la foudre l’avait frappé. Il regarda Chromie avec des yeux écarquillés. Après un long moment de silence, il finit par murmurer :
« C’était vous… Vous avez… Vous m’avez caché… »
Ce fut cette fois Chromie qui soutint le regard accusateur d’Erozion de ses yeux d’or. « Oui, finit-elle par dire de la même voix calme, en détachant chaque mot. J’ai choisi de laisser faire ce qui devait arriver.
- Mais… Cela ne devait PAS arriver ! bégaya Erozion, effaré. Comment avez-vous pu…
- Peut-être pas, répondit Chromie en haussant les épaules. Mais comme tous ceux de notre Vol, tu ne comprends pas que les sentiments des mortels sont parfois bien plus puissants que tous les pouvoirs que nous détenons. S’y opposer, même de toute notre force, ne pourra amener qu’à notre défaite. Je suis convaincue que ce qui est arrivé… devait être.
- Mais… Votre Altesse… gémit Erozion, déboussolé. Ne comprenez-vous pas que les implications… »
Chromie leva la main, interrompant l’elfe.
« J’y ai déjà réfléchi, et tout n’est peut-être pas si grave. »
Elle se tourna vers Farfadet, ignorant le hoquet de stupeur indignée d’Erozion pour s’adresser au guerrier. D’un coup, ses yeux jaunes étaient devenus troubles, comme si Chromie était au bord des larmes.
« Farfadet… Je suis désolée d’avoir eu à t’infliger cette épreuve, et je comprends ce qui vous a poussé, elle et toi, dans les bras l’un de l’autre. J’ai choisi de vous laisser ce moment de paix, mais sache que malheureusement, le prix à payer en sera plus qu’élevé. Il est hors de question de laisser les choses ainsi, et nous ne pouvons modifier de manière si radicale les souvenirs d’Ivy, son destin est trop important pour que nous puissions tenter ce genre de manipulations sur elle.

Il ne nous reste qu’une seule solution. »
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:10

A quelques kilomètres de là, Sally Whitemane, occupée à courir après les papillons, même de si bon matin, s’interrompit soudain en voyant passer le long du chemin menant à Southshore un cavalier vêtu d’une armure blanche et bleue.
En soi, le phénomène n’avait rien d’extraordinaire. Depuis la fin de la guerre, la route était fréquentée par de nombreux voyageurs qui cheminaient entre les Paluns et Lordaeron.
Mais soit la mémoire de l’enfant lui jouait des tours…

Soit c’était la deuxième fois en deux jours qu’elle croisait le Seigneur Zverenhoff sur la route en direction de Southshore.
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:10

« Ivy est tombée amoureuse du Duc Nicholas Zverenhoff, et nous allons devoir… »
La gnomette s’interrompit soudain.

Farfadet, intrigué, attendit la suite qui ne venait pas. Chromie avait l’air troublée, et le guerrier, en tournant la tête vers Erozion, vit que celui-ci affichait la même détresse qu’elle.
« Ce n’est pas normal, murmura-t-elle à voix basse.
- Oui… reprit Erozion. Elle aurait dû… Elle devrait déjà être debout. »

Une minute passa sans que personne ne parle. Farfadet attendait, mais l’inquiétude grandissante qui gagnait ses deux compagnons n’était pas faite pour le rassurer.
Soudain, Erozion, n’y tenant plus, sortit de la pièce et se dirigea vers la porte de la chambre de Taretha Foxton.
« Alors c’est ça… souffla finalement Chromie. C’est ça qu’ils ont choisi de faire… Subtil, extrêmement subtil… »
Farfadet continua à garder le silence. Il commençait à comprendre ce qui se tramait.

Au bout d’un moment, Erozion revint dans la chambre, l’air encore plus affolé que lorsqu’il avait compris avec qui Farfadet avait passé la nuit.
« Impossible de la réveiller… » gémit-il.

Chromie releva la tête vers Farfadet, l’air soudain mortellement sérieux.
« Farfadet, dit-elle. Voilà ce que nous craignions : le Vol Infini a sans doute provoqué un sommeil artificiel chez Taretha, ce qui va l’empêcher de provoquer la diversion qui permettra à Thrall de s’évader de Durnholde. Il faut agir !
- Téléportez-vous dans la cellule de Thrall et libérez-le ! ne put s’empêcher de répondre l’orc.
- Impossible, pour deux raisons majeures, répondit Chromie en secouant la tête. Tout comme Ivy, Thrall fait partie de ces personnes clés chez qui nous ne pouvons que très légèrement altérer la mémoire. D’autre part, je pense que c’est notre présence ici, à moi, à Erozion et aux autres Gardiens du Temps venus dans ce fragment temporel, qui a permis au Vol Infini de nous localiser. Si nous nous approchons trop de Thrall, ils auront tôt fait de lancer une nouvelle attaque qui déstabilisera à nouveau nos plans et conduira ton chef de guerre à sa perte.
Tu es le seul dont nous nous efforçons de cacher la présence depuis notre arrivée dans ce temps, et je suis convaincue que tu n’as pas été repéré. Tout va donc reposer sur toi.
- Alors il ne reste qu’une seule solution, reprit Farfadet d’une voix calme qui tranchait avec l’apparent affolement d’Erozion. Je vais devoir prendre la place de Taretha et créer à sa place la diversion qui permettra à Thrall de s’évader.
- Tu comprends vite, Farfadet, répondit doucement Chromie. L’apparence du Duc Zverenhoff devrait au moins te permettre d’entrer dans le donjon sans trop d’encombres, mais ce sera ensuite à toi de faire sortir Thrall.
Nous ne pourrons intervenir que de manière très limitée pour t’aider, car tout notre pouvoir va être monopolisé par la construction des barrières temporelles que nous allons devoir créer autour de ta zone d’intervention, afin de sécuriser le Temps contre les attaques du Vol Infini. Mais le Vol de Bronze ne sera jamais très loin de toi. ».
En prononçant cette dernière phrase, Chromie et Erozion échangèrent un étrange regard.
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:10

Farfadet avait donc laissé Taretha Foxton endormie sous la protection de Chromie et d’Erozion.

Le souvenir de sa nuit avec Ivy, bien qu’il sache qu’il s’agissait là d’une terrible erreur, apportait un peu de baume à son cœur à l’agonie.
Il avait cependant résisté à la tentation de retourner la voir avant de partir, car il savait qu’il n’aurait jamais pu se résoudre à la quitter une fois de plus.
Farfadet ignorait encore comment Chromie allait arranger l’histoire, mais il savait que là aussi, ce serait pour lui une épreuve douloureuse. Il espérait simplement que la jeune magicienne puisse vivre heureuse le plus longtemps possible avant que ne s’accomplisse son terrible destin…

L’orc hésita un instant lorsqu’il fut en vue de la porte principale du fort de Durnholde.
Durnholde !
Le fort de sinistre mémoire pour le peuple orc tout entier.
C’était ici que le redoutable Aedelas Blackmoore avait emprisonné Thrall, dans le but d’en faire un gladiateur qui lui rapporterait gloire et fortune.
Inexplicablement, Blackmoore avait préféré isoler Thrall des autres orcs emprisonnés dans la forteresse à la suite de la Deuxième Guerre. Ceux-ci, du fait du manque engendré par la disparition progressive du sang du démon Mannoroth, étaient tombés dans une léthargie qui ne se dissiperait que lorsque Thrall (qui serait dans le futur initié aux pratiques chamaniques par Drek’Thar, le chaman qui allait jouer un rôle si considérable dans l’unification de la Horde) les libèrerait et les réorienterait sur le culte de ces énergies spirituelles.

En le voyant avancer, les gardes extérieurs s’inclinèrent avec respect.
« Venez-vous voir le Seigneur Blackmoore, Monseigneur ? » demanda l’un d’entre eux.
Profitant de la perche qui lui était tendue, Farfadet acquiesça.
« Il sera ravi de votre venue, Seigneur. Je cours le prévenir.
- N’en faites rien, répondit Farfadet. Je m’annoncerai moi-même. »
Le garde ouvrit des yeux étonnés, mais s’inclina avant de s’écarter pour laisser le passage à Farfadet.
L’orc entra, mais son instinct lui disait que les regards des gardes ne le quittaient pas. Ils devaient sans doute trouver étrange le comportement du Seigneur Zverenhoff…


Tout en traversant le pont de pierre qui surplombait les baraquements misérables où étaient parqués ses frères et sœurs de sang, Farfadet fouillait désespérément sa mémoire à la recherche d’indices lui permettant de reconstituer le fil de l’histoire qui s’était effectivement déroulée dans ce temps. N’ayant pas vécu au sein de ces camps d’internement, il n’en connaissait que les descriptions haineuses que ses aînés lui en avaient faites.
Soudain, une prise de conscience le frappa, le figeant sur place sous l’œil étonné des gardes de l’entrée, qui le regardaient toujours avec perplexité.
Il tourna la tête en direction du nord-ouest. Au delà des remparts de la forteresse de Durnholde, il devinait les cimes acérées des montagnes d’Alterac… Et derrière ces hautes montagnes, il le savait, se trouvait la gigantesque vallée d’Alterac.
Cette vallée dans laquelle un jeune orc du nom de Farfadet, inconscient de l’étrange destin qui serait le sien, devait déjà apprendre à combattre avec ses camarades du clan Frostwolf grâce aux enseignements… d’un certain Drek’Thar.
Finalement, songea-t-il avec tristesse, il n’avait jamais été très éloigné d’Ivy, même dans le passé.

Il se reprit.
Songer à ce qui se passerait si son moi passé rencontrait son moi futur n’avancerait à rien, puisque c’était physiquement impossible… Et ne faisait de toutes façons pas avancer son problème actuel.
Soudain, miséricordieusement, la mémoire lui revint.
La légende qui planait autour de l’évasion de Thrall racontait qu’un incendie était à l’origine de la confusion qui avait permis à Taretha Foxton d’ouvrir la cellule du chef de guerre.
Il lui restait donc à provoquer lui-même cet incendie qui, il s’en doutait, était loin d’être accidentel.

Lorsque son regard se posa à nouveau sur les vastes baraquements de bois, Farfadet eut un léger sourire.
Mettre le feu à ces cabanes dans lesquelles les Hommes avaient osé emprisonner ses frères serait à la fois une douce revanche, et un moyen sûr de créer la diversion souhaitée.
Créer un départ d’incendie serait très facile, grâce aux enseignements de Drek’Thar. Farfadet s’était toujours montré complètement hermétique aux enseignements spirituels du vieux chaman, préférant de loin l’exaltation du combat rapproché et le choc des armes à la manipulation des esprits et des forces élémentaires. Néanmoins, le vieux chaman était aussi un artificier et bricoleur de génie, et avait au moins réussi à transmettre l’art des explosifs à son élève.

D’un pas résolu, Farfadet s’approcha de l’unique escalier qui descendait dans la gigantesque fosse où erraient des orcs faméliques et à l’air hagard. Les deux gardes en faction se redressèrent, sur le qui-vive, en le voyant arriver. Plus au nord, Farfadet apercevait l’estrade qui surplombait ce qui devait être l’arène dans laquelle Thrall avait gagné ses galons de gladiateur sous l’œil amusé de Blackmoore.
« Seigneur Zverenhoff ! s’exclama le premier. Où allez-vous donc ?
- Je souhaite m’assurer que ces Orcs sont bien traités. » répondit Farfadet. Il savait par Ivy que Zverenhoff était connu pour sa sympathie à l’égard des races non-humaines, et espérait seulement que son autorité serait suffisante pour ne pas éveiller les soupçons.
« Sauf votre respect, votre Seigneurie, ces chiens ne méritent pas tant d’attention ! » retentit une voix nasillarde derrière lui.
Farfadet se retourna d’un bond, tandis que les soldats se mettaient au garde-à-vous.
« Lieutenant Drake ! s’exclama l’un d’entre eux. Tout est calme, rien à signaler ! »
L’homme qui se tenait devant lui, vêtu d’une armure blanche et bleue aux armoiries d’Alterac, toisait Farfadet avec animosité.
« Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais tout de même descendre les observer quelques instants.
- J’ai bien peur de ne pas pouvoir vous laisser faire cela, Seigneur, répondit Drake d’un ton de regret feint. Le Seigneur Blackmoore…
- Souhaitez-vous que je discute personnellement de ce problème avec votre Maître ? » coupa Farfadet d’une voix glaciale.
Le lieutenant se tut, et un rictus de rage lui déforma un instant les traits. Puis il se reprit et s’inclina.
« Non, Seigneur, murmura-t-il de sa voix nasillarde et obséquieuse. Ce ne sera pas nécessaire. Laissez-le passer. » ajouta-t-il à l’attention des deux gardes.
Farfadet jeta à l’homme un dernier regard peu amène, avant de descendre l’escalier.

Il ne vit pas le lieutenant Drake, qui continua à l’observer un moment, les yeux plissés de haine.
« Rends-nous service et fais-toi buter par ces animaux, duc de pacotille, murmura-t-il. Tu ne vaux pas mieux que cette racaille puante. »
Il se retourna, et, crachant par terre, s’adressa aux deux gardes.
« Ne le quittez pas des yeux. »
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:11

Farfadet descendit posément l’escalier, tachant de ne rien laisser transpirer de son anxiété. Il l’avait échappé belle. Les Gardiens du Temps avaient été très inspirés de lui donner l’apparence du duc d’Alterac, cela lui permettait d’ouvrir bien des portes.

Arrivé au bas de la fosse, Farfadet vit avec douleur que ses congénères erraient avec apathie, dans un état plus que misérable. Le fier peuple des Orcs n’était plus que l’ombre de lui-même, sevré de force par la disparition du seigneur-démon Mannoroth. Les orcs qu’il tentaient d’approcher reculaient, effrayés, souhaitant sans doute éviter les coups et autres mauvais traitements que les gardes ne devaient pas se priver de leur infliger.

Il se dirigea vers une femme orc qui, affalée au dos d’un des baraquements, semblait trop faible pour s’enfuir à son approche.
Alors qu’elle tentait malgré tout de se redresser péniblement, Farfadet eut la surprise de voir subitement un enfant orc surgir comme une bombe de la cabane et se jeter sur lui pour le marteler de ses poings frêles.
« Ne touche pas à ma maman !!! cria-t-il. J’ai pas peur de toi ! »
Surpris et légèrement amusé, Farfadet empoigna l’enfant, le soulevant de terre.
« Calme-toi, ami, murmura-t-il en langue orque. Je ne vous veux aucun mal. ».
L’enfant ne parut pas le moins du monde surpris qu’un Humain s’adressât à lui dans sa langue maternelle. Il se calma cependant, et Farfadet le lâcha.
Le gamin toisa Farfadet courageusement, sans que son regard n’abandonne un seul instant la lueur de défi qui y brillait.
« Je suis sûr que ta mère ne craint rien, tant que tu seras là pour la défendre, reprit doucement Farfadet.
Après un instant, l’enfant acquiesça vigoureusement. « Un jour, je serai un grand combattant, et je défendrai tout mon peuple contre ses ennemis ! » ajouta-t-il fièrement.
Farfadet ne put s’empêcher de sourire, malgré la mère de l’enfant qui s’était relevée et timidement approchée, et qui le regardait toujours avec crainte et inquiétude.
« Je suis sûr que tu y arriveras, répondit-il. Et quel est donc ton nom, futur redoutable guerrier ? » demanda-t-il doucement dans la langue natale de l’enfant.
Celui-ci, dans la plus pure tradition de son peuple, bomba le torse en clamant avec fougue :

« Je suis Gorghotha, fils d’Herzegor ! »


La surprise figea le sourire de Farfadet sur le visage de l’homme qu’il semblait être, et il eut un mouvement de recul. Sa mère, prenant cela pour une menace, se hâta de s’interposer, murmurant humblement de maladroites excuses en langue commune.
Agrippant son fils avec force, elle se recula, libérant le passage à Farfadet, malgré Gorghotha qui se débattait dans les bras protecteurs de sa mère.

Farfadet, sous l’œil soupçonneux des gardes qui avaient cru déceler un début d’altercation, se redressa et leva lentement la main en signe de paix pour bien faire comprendre à ses « congénères » humains qu’il n’y avait rien à craindre.
Il contempla encore un moment le jeune orc qui continuait à le fixer avec dans les yeux cette même résolution farouche que Farfadet avait toujours lue dans le regard de son compagnon, avant que sa mère ne l’entraîne à l’intérieur du baraquement.

« Oui, murmura-t-il pour lui-même, resté seul au milieu de la fosse, parcouru par d’étranges émotions.
Oui, mon ami.
Un jour, tu seras l’un des plus valeureux combattants de notre peuple. »
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 3:11

Remis de sa surprise, Farfadet, s’étant habilement mis hors de vue des soldats quelques instants, ne fut pas long à installer le dispositif de mise à feu qui allait créer la diversion dont il avait besoin, tout en s’assurant que ses frères orcs ne seraient pas blessés.
Remontant lentement à la surface, il passa sans un mot devant les deux gardes qui continuaient à le dévisager, et fit mine de se diriger vers le donjon de Durnholde, égrenant mentalement les secondes dans sa tête, à l’affût de la suite des évènements.

Au moment même où il comptait la fin du compte à rebours dans sa tête, une violente explosion retentit, qui prit tout les gardes par surprise. Une épaisse fumée noire s’éleva rapidement depuis les baraquements, et les cris d’alerte des sentinelles ne furent pas longs à retentir. Farfadet, profitant de l’inattention générale, se dissimula hâtivement dans les fourrés qui bordaient le chemin menant au donjon, laissant passer devant lui les gardes en poste à l’entrée de celui-ci.

Se faufilant telle une ombre, il ne fut pas long à s’introduire dans les couloirs désertés par tous les hommes valides, partis chercher de quoi maîtriser le feu des baraquements orcs.
Même d’ici, il entendait les rugissements de rage du lieutenant Drake qui houspillait ses hommes et hurlait ses ordres.
Rapidement, l’orc déboucha devant une solide porte en chêne, qui semblait mener vers les sous-sols du donjon. En la forçant le plus discrètement possible (c’est-à-dire pas très discrètement), il réussit à la dégonder et à s’ouvrir un passage vers un étroit escalier. Aucun doute possible : cet escalier sombre et mal éclairé menait aux geôles du donjon.
Farfadet empoigna l’une des torches accrochées au mur et commença prudemment à descendre les marches glissantes.
Il avait beau avoir l’apparence d’un humain, il ne pouvait s’empêcher de rester aux aguets, inquiet à l’idée qu’un garde pourrait à tout moment le trouver et lui demander ce qu’il faisait là.

Arrivé au bas de l’escalier, il vit que celui-ci débouchait dans une salle dans laquelle deux cellules particulièrement solides étaient aménagées. Dans les deux cellules sales et malodorantes étaient enfermés deux personnages qu’il n’allait pas tarder à reconnaître.
La première renfermait le jeune Thrall. Farfadet le regarda avec un respect silencieux, lisant déjà dans ses yeux et sa stature la volonté inflexible qui allait faire de lui l’un des plus glorieux chefs de la Horde.
Le jeune orc lui jeta un regard à la fois intrigué et méprisant, puis se désintéressa ostensiblement de lui. Il se disait sans doute qu’un nouveau tortionnaire était venu s’amuser avec lui.

La deuxième cellule renfermait un autre orc, que Farfadet fut stupéfait de découvrir en ces lieux, et surtout en cette époque.
Celui-ci, contrairement à Thrall, considérait le nouveau visiteur avec intérêt, comme s’il attendait quelque chose.

« Looping… » murmura Farfadet, effaré.

Il n’en croyait pas ses yeux, et pourtant… Son vieux compagnon d’armes était emprisonné aux côtés du futur Chef de guerre de la Horde.
Looping, malgré les nombreuses questions de son ami, s’était toujours montré extrêmement discret sur son passé, mais le fait que Thrall et lui semblaient se connaître depuis longtemps s’expliquait à présent beaucoup mieux.

Mais alors, songea Farfadet, Thrall devait fatalement avoir noté ce que lui venait de découvrir avec stupéfaction…
Looping avait exactement la même apparence ici que dans leur temps.

En sept ans, le guerrier n’avait pas pris la moindre ride.

[A SUIVRE…]
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 9:47

Wink
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptySam 3 Oct - 10:30

cool la suite!! study study I love you Razz study cheers


vite la suite!! Razz
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptyDim 4 Oct - 2:36

Pour la horde Exclamation

I love you
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptyLun 5 Oct - 11:48

cheers cheers cheers

Top!
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptyMar 6 Oct - 13:31

Voila ivy un ti peux en retard mais je le post quand meme le commentaire .

C'est d'la mrd y en n'a que pour les orc et nous les nobles elfes de sang on se frite contre des troll tout moches et ses meme pas racconté encore heureux que j'ai garder anua comme toutout pour me rappelé le bon vieux temps lol!

Voila sinon génial comme d ab la suite etc et plus vite cette fois arrete de glandé ... cheers I love you cheers
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptyMar 6 Oct - 17:27

Jamais content les tarlouses rose...

Non seulement ils restent planqué dans leur citadelle parce qu'ils se chient dessus , il veulent en plus etre au coeur de l'histoire...

Peut etre qu'un jours , on contera l'histoire d'un Elf paladin qui aidait un vaillant Orc a récuperer son précieu au beau millieu de coeur de magma.

Peut etre...

Mais pour ca , faut que sa quete aboutisse...
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) EmptyMar 6 Oct - 18:01

cheers gg Ivy cheers
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MessageSujet: Re: Chroniques écarlates (14)   Chroniques écarlates (14) Empty

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